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Afin de protéger les zones urbanisées de la remontée de la nappe, des pompages de rabattement de nappe vont progressivement être mis en place par l’Etat. Ainsi, d’ici 10 ans, ce seront entre 11 et 15 millions de m3 d’eau par an qui seront pompées sur le secteur Ouest du Bassin Houiller. L’échéance de remontée de nappe pour le secteur Est est plus lointaine, avec des prélèvements en eau évalués entre 7 et 12 millions de m3 par an.

Cette eau pompée constitue une opportunité pour les milieux naturels (notamment les cours d’eau dont la qualité est passablement dégradée, et les zones humides) afin d’améliorer leur qualité, et d’atteindre les objectifs environnementaux exigés par la Directive Cadre sur l’Eau.

Un certain nombre d’incertitudes et d’inconnues existent sur la qualité de l’eau, et sa disponibilité (quantité et temporalité).

A la demande du Préfet de la Moselle, le SAGE Bassin Houiller anime une démarche prospective visant à accompagner les acteurs du territoire dans la définition d’un projet de territoire partagé, après avoir étudié différents scénarios de valorisation des eaux de pompages, dans un contexte transitoire de remontée de nappe.

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80 personnes intéressés par la démarche (collectivités du Bassin Houiller, chambres consulaires, associations locales, services de l’État et établissements publics, industriels, entreprises…) se sont réunies le 18 mars, au musée Wendel à Petite-Rosselle. La journée s’est déroulée en 2 temps :

Un temps d’information sur l’hydrogéologie et le fonctionnement des nappes, animé par Murielle CHABART, hydrogéologue au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) de Nancy.

Lien vers la présentation du BRGM Nancy

Une présentation pédagogique qui a permis d’améliorer la compréhension des particularités du Bassin Houiller, avec une nappe tantôt libre, tantôt captive, des cours d’eau parfois perchés, parfois drainant la nappe, la présence de failles…

A noter que le système est conservatif, il n’y aura pas d’eau supplémentaire avec la mise en place des pompages, mais une nouvelle répartition des volumes d’eau (nappe, rivière, milieux naturels) dans le temps et dans l’espace.

Lien vers ADES – portail national d’accès aux données sur les eaux souterraines

Lien vers SIGES Rhin-Meuse – espace cartographique du Système d’Information pour la Gestion des Eaux Souterraines du bassin Rhin-Meuse

Lien vers DATA Grand Est – espace cartographique Région Grand Est

Lien vers le site de la DREAL Grand Est :

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L’après-midi, le groupement Auxilia/Tilia et l’animatrice du SAGE ont partagé les enjeux de pompages pour le territoire, de façon interactive. Ensuite, en sous-groupe, les participants ont pu définir le design des futurs souhaitables, avant de travailler sur le développement des usages possibles (agriculture, eau potable, énergie / industries, cadre de vie / tourisme et loisirs) et sur la gouvernance.

Il a été rappelé que la priorité sera donnée aux cours d’eau, en particulier en période d’étiage. Le changement climatique a déjà des effets très réels sur la ressource en eau, avec une baisse des débits des cours d’eau de 20 %, et une net augmentation du stress hydrique (+ 72%) par rapport aux années 1960-1990. Les pompages constituent une opportunité pour limiter les tensions, et une valorisation des eaux de pompages n’exonèrent pas d’une recherche de sobriété.

Lien vers la présentation de l’après-midi

Un second forum aura lieu en juin pour approfondir les scénarios d’usages de l’eau, échanger sur les règles de fonctionnement pour une gestion collective des eaux et poursuivre la définition d’un projet de territoire partagé.

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Cette étude est sous maîtrise d’ouvrage de la Région Grand Est, structure porteuse du SAGE, avec le soutien technique et financier de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse. Les bureaux d’études Auxilia et Tilia réalisent cette démarche qui devrait s’achever d’ici fin 2024.